Le goût de l’effort et l’enseignement

Excellent texte de Foglia qui parle de la transmission de connaissance, d’effort et d’enseignement. (Source : http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/201211/24/01-4597301-le-sous-sol.php)

J’ai accroché sur deux paragraphes qui m’interpellent un peu plus :

« La transmission de la joie de connaître, c’est l’esprit de la Réforme de 2001. L’acquisition de ce savoir-agir (les compétences) pour «maximiser son potentiel» dans la joie, bien sûr. Si je ne me trompe pas, la Réforme identifie neuf compétences transversales essentielles, dont une qui me fait venir le poil tout droit sur les bras: le jugement critique. Critiquer quoi? Avec quels outils? En se référant à quoi? Ils ne savent rien de l’histoire de la philo, des grands courants littéraires, c’est leur iPad qui sait tout à leur place. »

Cela rejoint une conversation que j’ai au plusieurs fois. C’est un dilemme de l’enseignant. Comment l’apprentissage se produit-il et comment il devrait se produire ? Devrait-on enseigner aux élèves à trouver les connaissances dont ils ont besoins ou bien à leur enseigner ces mêmes connaissances ?

« Ce qui est presque criminel dans cette idée ridicule de transmission de la joie de connaître, c’est qu’elle ne vient pas comme une récompense, mais comme le moyen d’accéder à la culture. Comme le canal qui y mène. Bullshit. Rien n’arrive par la joie, le plaisir, le rire, le jeu, l’humour, l’humeur, la citation, sauf une débile euphorie perpétuelle. »

Oui! Le goût de l’effort… Foglia écrit, « [Si je me fais pas chier cet hiver à rouler dans mon sous-sol (zéro plaisir, même triple zéro), le printemps prochain je ne pourrai pas aller à Jay pour le plaisir d’y aller. Par contre, je pourrai faire le tour du bloc.  » Il faut forcer, bucher, avoir mal, suer pour avancer. Sans effort, rien ne se passe.

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